SAT4SPACE

La scientifique Yoanna NOWICKI-BRINGUIER a créé « Sat4Space » afin de permettre à l’innovation de rentrer dans le domaine du spatial

Elle a toujours été fascinée par l’espace. A 42 ans, Yoanna NOWICKI-BRINGUIER vient de créer sa société, « Sat4space » pour « Science and technologie for space » (la science et la technologie au service de l’espace) afin de permettre aux innovations de trouver leurs applications dans le domaine du spatial. Un milieu que d’aucuns pensent fermé et que la scientifique a longtemps pratiqué.

« Mes grands-parents étaient professeurs de physique. Chez eux, on avait les yeux rivés dans le télescope. C’est ce qui m’a donné le goût de mes études » explique-t-elle. Ingénieure sortie de Centrale Paris, docteure en sciences des matériaux, Yoanna a débuté sa carrière dans l’industrie, travaillant notamment sur des détecteurs infra-rouges pour le compte du CNES (Centre National d’Études Spatiales) et de l’Agence Spatiale Européenne. Une structure qu’elle a ensuite rejoint, à LEIDEN, aux Pays-Bas, où elle s’est employée à développer de nouvelles technologies.

Rendre la science accessible

De retour en France, elle a intégré le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) de GRENOBLE, sa région d’origine, où elle a planché sur des systèmes optroniques, utilisant à la fois l’optique et l’électronique, avant de rejoindre un Centre de Culture Scientifique et Technique (CCSTI). En l’occurrence, la Casemate, à GRENOBLE, la première structure du genre créé en France. « J’étais en recherche de partage et de diffusion. Et je voulais rendre la science accessible à tous » explique-t-elle.

C’est un changement de vie et son installation sur le bassin d’Arcachon, au TEICH, en mars 2022 qui l’a poussée à franchir le pas de l’entreprenariat et de conjuguer, enfin, toutes ses appétences.  

« Je propose de la recherche et développement, des formations, accompagne les entreprises, sers d’interphase. A l’orée de deux mondes. Parce que je trouve fascinant le recul que l’on peut avoir sur nous, depuis l’espace. Et que c’est en prenant du recul, que l’on peut comprendre tous les enjeux » expose-t-elle.

Ses domaines de compétence sont l’optronique, l’hyperspectral (l’observation de la Terre), la télédétection par laser (LIDAR) et le techno-quantique. « Des domaines en émergence » précise-t-elle.

La femme dans la science

Aujourd’hui, Yoanna est engagée dans le cadre d’un projet Européen sur une technologie d’atterrissage avec le pôle de compétitivité Alpha RLH (Route des lasers). Elle travaille également avec de multiples partenaires dont les pôles de compétitivité Minalogic, pour la transformation numérique, et Aérospace Valley, pour l’aérospatial, sur un monitoring des eaux côtières. Et ce, grâce à l’utilisation des données de satellites du programme Copernicus conjugué à l’utilisation de données de plus petits satellites.

En lien avec l’Agence économique BA2E dont elle apprécie « l’écosystème et la gestion à taille humaine », elle candidate afin d’intégrer la pépinière d’entreprises de la COBAS (Communauté d’Agglomération du Bassin Sud). Elle ambitionne en outre de créer un fonds d’investissement dans le spatial.

Yoanna-Reine Nowicki-Bringuier participe avec sa jeune entreprise Sat4Space au Woman Entrepreneurship Summit le 8 mars (https://wes-event.com/), aux côtés de femmes admirables qui œuvrent pour plus de présence féminine dans la tech et l’industrie.

Un sommet annuel dédié à l’entrepreneuriat et l’intrapreneuriat féminin et où elle tentera de répondre à la question : « pourquoi y-a-t-il aussi peu de femmes dans l’industrie et dans la technologie ? »