Le Teich. Avec « Mes petits pas », Laure-Allison Verboux propose des produits de puériculture et d’hygiène féminine naturels. Elle anime des ateliers afin de faire découvrir les couches lavables et briser les idées reçues
L’hygiène au naturel
Laure-Allison Verboux a créé son entreprise « Mes petits pas » en novembre 2019 au Teich. Sur son site, elle propose toute une gamme de produits d’hygiène à destination des bébés et des femmes. Au premier rang desquels, des couches lavables. Après plus de douze années passées dans l’industrie pharmaceutique, cette biochimiste de 37 ans a pris un virage radical. « J’ai commencé à me questionner lorsque j’ai eu mon premier enfant en 2016 » dit-elle. Des questions portant sur la toxicité des matières plastiques au contact de la peau et de fluides humains, un sujet sur lequel elle avait eu l’occasion de travailler en tant que chimiste.
« Je connaissais parfaitement les substances chimiques contenues dans les couches jetables ainsi que leurs effets nocifs. A la naissance de mon second enfant, en 2019, j’ai totalement opté pour les couches lavables. » Ce choix de vie a induit un choix professionnel. Démissionnant de son poste, elle a décidé de se consacrer totalement à la promotion d’une hygiène au naturel.
« Nous ne sommes plus au temps de nos grands-mères »
Après avoir travaillé en région Parisienne, en Haute-Savoie et en Suisse, Laure-Allison Verboux vit depuis deux ans au Teich. C’est de là qu’elle a initié son activité, revendant des produits allant des couches lavables pour les enfants aux protections féminines et soins corporels. Des produits notamment fabriqués en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne.
Elle anime également des ateliers à la maternité de l’hôpital, à domicile et via l’association Zéro Déchet Bassin d’Arcachon dont elle l’un des membres actifs. Elle a ainsi pris en charge la campagne « couches lavables et protections féminines lavables ». Son but ? Sensibiliser le grand public et mettre à mal les idées reçues.
« Nous ne sommes plus au temps de nos grands-mères où l’on faisait bouillir les couches dans une marmite » s’amuse-t-elle. « Les couches lavables sont compatibles avec la vie moderne et sont gérables pour une femme qui travaille… C’est mon cas. J’ai deux jeunes enfants, ai lancé mon entreprise et y parviens. »
Une économie financière aussi
Il existe ainsi différents modèles de couches pour bébés. Des modèles évolutifs couvrant la naissance à la propreté et des modèles à taille unique, des couches de nuit et des maillots de bain. Dans certains, la partie absorbante est intégrée, dans d’autres, elle se rajoute à la partie imperméable. Afin de permettre aux parents de savoir quel modèle s’avère le mieux adapté à leur enfant, Laure-Allison Verboux propose des kits de location durant un mois. Oui, parce que les couches et culottes lavables sont réutilisables.
« Elles se revendent très bien et peuvent accompagner plusieurs enfants. » Le système s’avère également rentable. « Pour un enfant, il faut compter entre 20 et 25 changes. Le budget des couches jetables avoisine les 60€ par mois. De la naissance à la propreté, ce sont entre 1500 et 2000€ qui sont investis. L’investissement des couches jetables est de 500€. Si on chiffre l’électricité pour faire tourner la machine et la lessive on peut aller jusqu’à 700€. »
Le besoin d’un regard extérieur
Quant aux protections féminines, elles s’avèrent également très vite amorties au regard d’une vie de femme. « Une culotte menstruelle est amortie en deux ans » stipule-t-elle. Dans sa gamme, la trentenaire propose aussi des protections pour les jeunes enfants incontinents et confie qu’à terme, un autre marché pourrait concerner les personnes âgées. « Il s’agit de changer les mentalités » résume-t-elle. Travaillant sur toute la France, elle escompte également, dans un avenir proche, ouvrir une boutique.
Tout au long de son parcours de créateur, Laure-Allison Verboux a bénéficié de l’aide de l’Agence économique BA2E. « Je les ai contactés alors que je faisais mon business plan. La conseillère Sylvana de Soza m’a orientée vers les banques et son dynamisme m’a été précieux. Lorsque l’on entreprend, on se sent seul, on a très vite le nez dans le guidon et le besoin d’un regard neutre est nécessaire. BA2E est cet œil extérieur. »
Contact : Mes petits pas, 06 77 27 52 99 ou https://www.mespetitspas.fr/ Actuellement, ces ateliers se font de manière virtuelle. Renseignements sur le site